Novembre 2020 … Le « deuxième confinement » réduit une nouvelle fois notre horizon à un kilomètre autour de notre domicile. Condamnés à un voyage immobile, sans doute n’avons-nous jamais contemplé notre environnement quotidien et immédiat avec autant d’acuité.
J’occupe alors mes journées à photographier cet univers restreint, dans ma profonde ruralité de l’ouest vosgien. Je débute une série : une même photo, prise du même point de vue sur mon village, avec le même cadrage, une fois par semaine (ou presque), à la même heure matinale (ou presque). Puis, même « déconfiné », je poursuis cette série pendant un an, pour constituer cette fresque de cinquante-quatre photos, promenade temporelle au hasard de la météo, des rares véhicules qui passent ou de la hauteur des maïs …
Poésie du voyage immobile, méditation sur le temps qui passe et les saisons qui se succèdent …